Description (fr)
La musique et la littérature entretiennent une relation ancienne qui, à l’époque
contemporaine, se fait de plus en plus étroite. Ces deux arts peuvent servir
de catharsis pour réguler les traumatismes du sujet privé ou collectif et, de ce fait,
jouer une fonction thérapeutique et réparatrice. L’expérience de l’écriture et de la
pratique musicale permet ainsi une transformation et une libération de la
mémoire du sujet. Ainsi quelques productions contemporaines, particulièrement
de la diaspora africaine, essaient de répondre aux grands traumas de l’existence à
travers des mises en musique et en récits personnels des blessures historiques,
comme par exemple le génocide perpétré contre les Tutsis du Rwanda raconté
par des artistes écrivains d’origine rwandaise comme Gaël Faye. L’approche
homéostatique de la littérature et de la musique populaire débouche sur une
visée éthique et eudémonique. Il s’agira de voir comment la littérature et la
musique s’enchevêtrent pour construire un statut discursif auctorial particulier et
de quelle manière la production artistique impacte l’ethos de son auteur affecté
par le trauma.